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À compter de juin 2018, le CRAPO présente une série de douze causeries musicales et littéraires « Les chemins du patrimoine vivant ». Un dimanche par mois, nous présenterons un conférence – spectacle qui mettra en scène des artistes autochtones ou issus des communautés culturelles ainsi que des artistes de la tradition québécoise. Cette initiative procure l’opportunité aux créateurs interprètes de prendre la parole dans un contexte différent de celui d’un spectacle. Ils présenterons leur démarche artistique et le chemin parcouru, teintés de leurs diverses réalités selon leurs origines respectives. Seront abordés en particulier les contextes de transmission ayant façonné leur apprentissage et leur regard sur la tradition. Le tout sera ponctué de prestations musicales et contées. Ces activités sont gratuites pour le public et sont rendues possibles grâce au soutien du Conseil des arts et lettres du Québec dans le cadre de l’entente régionale.
N’est pas griot tout musicien qui vient d’Afrique. Ces porteurs de traditions orales sont de castes Kouyaté, Diabaté ou Sissokho ; les trois seules grandes familles qui colportent la mémoire du peuple mandingue. Zal Idrissa Sissokho n’a pas que le nom, il a le bagage et cette incroyable faculté d’improvisation. Zal joue de la kora et chante en malinké et en wolof des mélodies inspirées ou empruntées aux traditions de l’Afrique de l’Ouest. Arrivé à Montréal en 1999 et boursier des Conseils des arts du Canada et du Québec à plusieurs reprises depuis 2001, Zal Idrissa Sissokho a vite pris sa place dans le paysage sonore montréalais. Il joue en solo et avec de nombreux artistes et formations tels Les frères Diouf, Celso Machado, Fakhass Sico, Lilison di Kinara, Richard Séguin, Takadja et Muna Mingole. Il a contribué aux albums de Corneille, IKS, Hart Rouge, Lousnak, Sara Rénélik, Les frères Diouf et Musa Dieng Kala. Zal Idrissa Sissokho a aussi participé au spectacle « Ô » du Cirque du soleil à Las Vegas et à la musique du film « Un dimanche à Kigali » de Robert Favreau. Tout récemment, Zal fut choisi, avec 12 autres musiciens, pour le documentaire « La symphonie du nouveau monde » de Luc Boivin, diffusée sur les ondes d’ARTV et de Radio-Canada et invité à l’émission Belle et Bum en 2009 et 2011. En 2013, Zal a pris part au tournage et à la musique du film l’Autre Maison (Max Film) de Mathieu Roy, assurant l’ouverture officielle du Festival des Films du Monde de Montréal.
En 2004, Zal forme le groupe afro-mandingue Buntalo, dont le nom fait référence au son cristallin de la kora qui séduit l’auditeur dès la première note. Cette harpe africaine à 21 cordes se marie merveilleusement bien à la musique occidentale contemporaine; c’est pourquoi Buntalo, dont le répertoire inclut des compositions originales et des classiques mandingues, modernise les sons tout en préservant l’identité de ces compositions plusieurs fois centenaires. Il est accompagné de Guy Langue à la basse, David Mobio au clavier, Thomas Niamke Ehui à la batterie et Tapa Diarra au chant et à la danse.
En janvier 2012, Zal Idrissa Sissokho a fait paraître son second album intitulé Le Partage. Bien reçu tant par la critique que le public, Zal continue faire connaître sa musique ici ou à l’étranger. Il avait obtenu une subvention du Conseil des Arts du Canada pour l’enregistrement de son premier album Silaba, paru en février 2008. Le groupe Buntalo, a été sélectionné dans le cadre du programme Le Conseil des Arts de Montréal en tournée, pour une série de 10 prestations entre septembre 2007 et juin 2008.
Il a été le lauréat du prix OQAJ-Rideau lors de la vitrine officielle à la Bourse Rideau, à Québec en février 2008. Par le biais de ce prix, octroyé par l’Office Québec-Amériques pour la Jeunesse et Rideau, Zal a pu visiter le Mexique en octobre 2008.